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Une de mes sources d’inspiration est Youtube. Ou plus précisément, les vidéos qui parlent de la mode, des tendances, des techniques de maroquinerie ou de couture.

Cet été, j’ai donc regardé une des dernières vidéos de Loic Prigent, à propos du défilé Chanel qui a eu lieu à Dakar, en décembre 2022. C’était sublime, fort et chargé en émotion, palpable, même à travers mon petit écran d’ordinateur 🥲
Une des interviewées, l’artiste Khadija Aisha Ba Diallo donne sa vision du luxe à Loic Prigent, lorsque celui-ci lui demande « qu’est-ce qu’il y a d’interessant pour vous dans le fait que le 19M vienne ici et collabore avec la scène Dakaroise ?  » (pour voir c’est à partir de 17:25 mn). Elle explique que cette collaboration est importante car elle change la perspective de chacun par rapport au fait-main. Elle a fait sa formation au MBA à la manufacture de Sèvres, et un de ses formateurs lui a dit : « c’est du luxe parce que c’est du fait main ». Elle n’en revenait pas, et moi non plus d’ailleurs🤔. Sa grand-mère africaine avait son métier à tisser devant chez elle! Ca veut dire qu’elle faisait du luxe ?

Je pense qu’on est beaucoup à avoir grandi parmi les femmes de nos familles ou entourage proche qui faisaient des travaux manuels. Aujourd’hui on appelle cela du loisir créatif. Pour autant, on n’a jamais pensé, en tous cas, moi, je n’avais jamais vu ces travaux manuels comme du luxe. Et pourtant, certaines de ces oeuvres ont une grosse valeur sentimentale. Et on respecte le temps passé, la passion et l’énergie qui ont été mis dans ces ouvrages. Mais ces valeurs ne comptent pas comme du luxe.

Après cette vidéo, je me suis quand même questionnée sur cette question du Luxe.

J’ai du mal avec ces mentions Luxe ou Haut de Gamme. Ça qualifie mon travail d’une façon que je n’aime pas à vrai dire. Je propose du travail soigné et de qualité, et mon entourage pourra témoigner de mon perfectionnisme limite maladif qui engendre des cadavres de sacs dans mon atelier ; la moindre petite imperfection rend un de mes produits non vendable à mes yeux, alors que pour eux ça va 🫣 Pour autant, je ne prétend pas proposer des produits de luxe.

Mais c’est quoi le luxe ? Dans mon dictionnaire Le Robert (oui j’en ai un en version papier… Il est gros, il date je sais, il y a internet, je sais, mais que voulez vous, il a aussi une valeur sentimentale ☺️), le luxe c’est

Donc pour résumer, le luxe c’est du faste superflu. Et si on en revient à ce que disait le formateur plus haut, on pourrait dire qu’il a en partie tort, car selon la définition du Robert, le fait-main n’est pas forcément du luxe. Par mes expériences et fréquentations, au départ, moi aussi, j’avais plutôt envie de dire que non, en effet, le fait-main n’est pas du luxe. En général, dans mon entourage, le fait-main était une nécessité économique : dans les années 80, ma mère nous cousait des vêtements ou nous tricotait des pulls pour avoir de quoi nous vêtir à moindre coût. Et puis, pour ces femmes de cette génération, il y avait les restes des apprentissages d’antan : les travaux manuels étaient enseignés à l’école par utilité. Ensuite, j’ai eu quelques expériences professionnelles à mes débuts dans la vie active qui m’ont fait découvrir ce monde fastueux du luxe : côtoyer des personnes nées avec une cuillère d’argent pour qui il est normal d’avoir du monde à son service par exemple, ou faire voyager des VIP dans les plus belles premières classes des avions, ou les accueillir dans les hôtels étoilés. J’avais donc cette traditionnelle image du luxe.

Je me suis aussi mise au tricot, crochet, à la couture etc, et pas forcément par nécessité économique. D’autant plus que lorsqu’on se penche sur les prix des matières premières, l’économie n’est plus vraiment au rdv. Et ce n’est pas pour rien que ces travaux manuels sont désormais appelés « loisirs créatifs ». Car de nos jours, c’est plus par plaisir qu’on s’y adonne, c’est devenu une passion pour certain.e.s. Il y a encore parfois le côté nécessité, par exemple pour se faire des vêtements à sa taille parce qu’introuvables dans le commerce, mais c’est plus rentré dans le domaine des loisirs, avec la notion de se faire plaisir. Et c’est donc là que ma perception du luxe a changé. Car finalement, le fait-main peut en effet être du luxe, si on s’en tient à la définition du dictionnaire. Et ça peut aussi être somptueux, couteux, et superflu. Ça flatte notre égo parce qu’on est fièr.e d’avoir fabriqué ces belles pièces de nos mains, on est fièr.e. de dire « c’est moi qui l’ai fait », mais ça n’est pas forcément utile ou nécessaire.

Tout ça pour admettre que même si je ne le dis pas, car j’ai quand même toujours du mal avec ces qualificatifs, je vous propose du luxe avec mes sacs à main 🤩 Du luxe accessible. Du luxe pourtant nécessaire car on a bien besoin d’un sac à main, d’une ceinture ou d’un portefeuille. Mais surtout, du luxe qui fait du bien au moral, par ses couleurs et par sa qualité. Du luxe qui chasse la morosité, qui donne confiance en soi, et qui nous rend unique. Tout en ayant un côté eco-responsable 😬

Après ce moment philosophique et qui flatte mon égo 😁, dites moi en commentaire ce qu’est pour vous le luxe. Quel a été votre plus gros moment ou achat luxe selon vous ?

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